John Doe T2 : critique de Thierry Bellefroid [chroniqueur sur BD Paradisio]


Où l'on apprend l'origine du nom du héros. John Doe, nom donné aux Etats-Unis aux cadavres non-identifiés. J'ai presque envie de dire que l'intérêt de l'album s'arrête là. Quelle déception, après un premier tome qui nous proposait une course-poursuite délirante après un oeil de verre emporté par un chat et sur lequel devait remettre la main un tueur à gages. L'œil avait chu d'un toit dans la cuisine d'un fabricant de pizzas à domicile et notre tueur avait passé tout l'album à pister les pizzas pour retrouver son précieux butin. Rythme et découpage proches du dessin animé, « Une pizza à l'œil » m'avait beaucoup amusé. Et voilà que le tome deux vient poursuivre l'histoire sur un mode mi-sérieux mi-parodique qui ne convainc guère. La caricature de jeune parrain maffieux qui lance ses tueurs aux trousses de John Doe est poussée un peu loin ; on est dans les poncifs du genre jusqu'au cou et les gags s'empilent avec beaucoup de lourdeur. Le dessin reste efficace dans ce genre course-poursuite où la vitesse d'action doit s'imposer au lecteur, mais les scènes plus calmes semblent presque incongrues. Comme un soufflé qui retomberait avant la fin du déjeuner. Il faut dire que la mise en couleur ne fait pas dans la dentelle non plus. Bref, au tome trois, on saura si c'était le creux de la vague...