Travis T4 : critique de Thierry Bellefroid [chroniqueur sur BD Paradisio]


Fred Duval est un fameux scénariste. Que ce soit avec Carmen Mc Callum ou Travis, ses deux séries, il arrive à ferrer le lecteur dès les premières pages et à garder intact le suspense pendant plusieurs épisodes. Ses histoires sont denses, intelligentes, extrêmement bien découpées, populaires dans le sens positif du terme. Et ses héros sont attachants. Le souci du détail ajoute une touche de crédibilité à l'ensemble. Que dire d'autre sans paraître suspect ? Travis ne faiblit pas. Cet avant-dernier épisode du premier cycle nous emmène à un rythme toujours aussi musclé dans une station orbitale de l'ONU pour une négociation entre les deux grands groupes agroalimentaires rivaux -Transgenic et Baxter & Martin- où va se jouer une sérieuse partie de poker menteur. C'est Pacman -le hacker surdoué- qui tire les cartes, cette fois. Et qui en apprend un peu plus au lecteur sur le commanditaire des attentats qui se sont succédés depuis le premier album. On en saura juste assez pour imaginer la grande confrontation finale. Mais avec Duval, il faut s'attendre à des retournements de situation jusqu'à la dernière minute. Le moindre d'entre eux, dans cet album-ci, n'est pas de voir deux des plus fidèles ennemis de Travis -Pacman et Vlad- lui prêter main forte pour faire triompher le bon droit ! Mais pas la peine d'en dire plus, la lecture de ce quatrième album est un must pour les lecteurs de la série. Elle est hautement recommandable pour les amateurs de bonnes histoires de politique-fiction futuristes. Le dessin et surtout le découpage de Christophe Quet assurent le rythme côté visuel. Du travail de pros.