Golden City T3 : critique de Thierry Bellefroid [chroniqueur sur BD Paradisio]


Un jour, Golden City pourrait voler la vedette à Aquablue. Si la SF écolo du second semble en effet tenir la route, elle ne bénéficie plus pour autant d'un courant de mode aussi efficace qu'à ses débuts. Golden City, en revanche, est en phase totale avec son époque. L'histoire d'Harrison Banks remplacé par un clone à la tête de Golden City pendant que l'original croupit dans un bagne de l'Antarctique à l'abri des regards, contient tous les ingrédients des bonnes séries. D'abord, elle ne s'essouffle pas. Ensuite, le dessin de Malfin (et les couleurs de Schelle et Rosa) est à la fois consensuel et très réussi. Enfin, il y a d'une part le héros qui subit l'injustice depuis les débuts de l'histoire et deux personnages de femmes qui incarnent les deux contraires que sont le Mal et le Bien. Soeur Léa, peut-être un peu effacée jusqu'ici, devient même un personnage clé dans le scénario de ce troisième album. Pecqueur enchaîne les événements à un rythme soutenu, mais il faut quand même admettre une chose : ses albums sont vite lus. Avec pour corollaire que l'on reste à chaque fois un peu plus sur sa faim. Il lui faudrait une petite vingtaine de pages de plus pour rassasier pleinement le lecteur. En dehors de cette petite remarque négative, rien à dire, Golden City est en vitesse de croisière pour le plus grand plaisir de tous...