J'en pense que c'est une des séries de la série B de Delcourt que je préfère. J'en pense que ça fonctionne impeccablement, qu'on voit les deux auteurs inventer des trucs (et en rater d'autres, aussi). J'en pense qu'on se rendra compte dans 10 ans que Carmen Mc Callum et quelques autres séries ont marqué un tournant dans la "manière française" de faire de la SF, et que ce tournant est plutôt intelligent (parce que la SF redécouvre l'anticipation, et qu'elle se remet du coup à parler de la vie, d'une autre façon que Druillet, oui, mais plus que lui).
Le scénario est carré, très rapide (peu de pauses narratives importantes, beaucoup d'ellipses et de montage "croisé" des séquences. Du rythme, pour les dialogues et pour le découpage. La volonté d'écrire des trucs cohérents, et de fignoler les détails (voir la scène d'ouverture du volume 3).
Le dessin est musclé, fouillé mais pas trop, nerveux. Pas des tonnes d'effets, mais des cadrages efficaces. Ca évolue entre le premier et le second, le troisième est top, le quatrième retombe un peu (dans des détails). Les couleurs de Rabarot sont bien, et c'est ce genre de couleurs, typique Delcourt, qui est copié par plein de séries depuis, même chez Delcourt.