Little Big Joe T1 : critique de Thierry Bellefroid [chroniqueur sur BD Paradisio]


La parodie de western dans toute sa splendeur. Pour qui n'a pas lu Lucky Luke dans sa jeunesse, cet album peut encore faire illusion. Les autres se souviendront d'un petit shérif bigleux que sa boîte de pilules sauvait de la mort. Little Big Joe lui ressemble. Beaucoup. Un peu trop à mon goût. Non pas que je soupçonne les auteurs de plagiat. Mais qu'ils me semblent proposer le quarante-troisième anti-héros du genre. Little Big Joe ne renouvelle rien, bien au contraire, il enfonce quelques portes ouvertes. On a l'impression que Lupano a « emprunté » le running gag du docteur coureur de jupons à Alexis ou à Gotlib, on sait dès la deuxième page que son héros, pour ridicule qu'il est, parviendra bel et bien à terrasser le « méchant » de service. Aucun suspense, aucune surprise, même le pasteur alcoolique ne surprend personne. Le sympathique dessin de Campoy ne sauve pas l'entreprise à mes yeux. Attention, je ne dis pas qu'il s'agit d'un mauvais album. Mais que son arrivée sur un marché déjà saturé en la matière le rend très dispensable. Cotton Kid lui est de loin préférable.