Donjon : Lettre ouverte aux auteurs par Patrice Parthenay


Chers Joann SFAR & Lewis TRONDHEIM,

Permettez-moi de vous écrire que le 3ème tome de DONJON ne me va pas du tout. Mais alors pas du tout !
J'ai littéralement adoré Coeur de canard et Le roi de la bagarre au point que nombre d'amis n'ont pas échappé à ces albums comme cadeaux. Quel humour ! Quelle histoire ! Et quel dessin, fin et rond, racé, élégant ! Quelles couleurs !
Mais pourquoi avez-vous changé de type de dessin dans le 3ème tome ? Il est devenu trop sombre et trop morbide et trop triste et trop glauque et trop cafardeux ! Et pourquoi l' histoire de ce parcours initiatique, si brillante dans l'initiatique, dans le parcours, dans l'auto-dérision et dans la dérision tout court, pourquoi l' histoire est-elle devenue si terrible et si noire sans guère de drôlerie ? Cette sorte de Vingt ans après, à deux mousquetaires, pourrait être triste seulement par petits moments : ce qui compte ce sont les retrouvailles... et des retrouvailles, c'est heureux ! Mais il n'y a pas même de retrouvailles.
On peut comprendre que notre Marvin si sympathique soit devenu un roi Poussière bien amorti, voire aveugle, et encore. Mais pourquoi Herbert le gentil nigaud canard est-il devenu si méchant ?
Vite, par pitié, faites-nous un le 4ème tome de Donjon avec Sa Grâce Herbert, Duc de Vaucanson et le seigneur combattant Marvin. Remettez au coeur de l'intrigue, s'il vous plaît, le donjon, perdu de vue dans le 3ème tome, et le Gardien dudit donjon qui aime ALEXANDRA, les rognons et les capuchons. Parlez-nous de la belle histoire d'amour du Gardien... ï l'amour toujours.... Vous y pensez certainement avec sérieux (au coeur de l'intrigue pas forcément à l'histoire d'amour). Herbert n'a pas encore fait tous ses hauts faits avec l'épée du Destin adjointe de son fourreau rétif.
Aussi, je vous le dis, j'espère un 4ème tome qui pourrait retrouver votre précédente veine plus amusante et plus distrayante.
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Veuillez agréer, Chers Joann SFAR & Lewis TRONDHEIM, l'expression de mes sentiments bédéphiles les plus admiratifs.