La digue : critique de [François] de Du9


"La digue est encore là, posée entre deux horizons. La ville qui la surplombe est le théâtre de ma vie. Mon nom est Paul Gueuledamour et aujourd'hui, pour avoir été irrévérencieux, j'ai été condamné par le conseil à remplacer un messager. Cette andouille est tombée à l'eau et le message s'est perdu. Ma mission est simple. Me rendre chez les archipitheques pour y prendre connaissance du message disparu. Me voilà parti avec mon baluchon sur l'épaule, suivant la seule route possible, la crête de la digue. En chemin, je sais que j'aurais un autre regard. Que je ferais des rencontres intéressantes. Que je changerais ma vie. Au moins, mes questions auront des réponses..."

Alfred signe là son premier album publié chez un grand éditeur. Sous la plume de Corbeyran, il construit un univers rigide basé sur une digue perdue au milieu de l'océan. Nul ne sait qui l'a construite, et pourquoi... Son origine provient sans doute du recueil "Déja" paru chez Ciel Ether ou nos deux protagonistes nous l'avaient déjà présenté dans une petite histoire sobrement intitulée "Métaphore à la con". Virginie et Paul prennent le relais de Emma et Barnabé de "Home sweet Home". On retrouve donc dans cet ouvrage, un joyeux melting-pot de l'univers d'Alfred et Corbeyran. Le dessin est agréable et ne change pas par rapport à ses autres productions (voir Le chant du coq). "La digue" est une belle histoire, dans un monde qui semble malgré tout un peu bancal.