Ring Circus T2 : critique de Thierry Bellefroid [chroniqueur sur BD Paradisio]
La série la plus poétique d'un Chauvel qui aime a priori davantage les
ambiances de polar. Et pourtant, je ne suis sûrement pas le seul à trouver
que c'est la meilleure parmi son intense production. Tout d'abord, il y a ces
deux personnages principaux, toujours aussi attachants et dissemblables malgré
leur amitié : Jérold et Anthonin. Blanche et Jérold nous rejouent les
amours impossibles avec tout ce qu'il faut de mélo pendant qu'Anthonin se découvre
des atomes crochus avec Lilas. Le dessin de Cyril Pedrosa reste un des atouts
de la série. Beauté du trait et choix raffiné des couleurs. Il traite avec
un égal bonheur les scènes d'humour (principalement dues aux maladresses de
Géraldine, la petite zèbre de compagnie d'Anthonin) et celles d'action,
voire de fantastique. Car Chauvel insiste encore davantage dans ce deuxième
album sur la magie « noire » qui accompagne l'étrange ennemi du cirque,
l'homme à la cape et au haut de forme blancs qui sème la zizanie parmi les
membres de la troupe. Le mystère à son sujet reste entier et cela donne du
sel à une histoire qui mélange habilement les genres et les ingrédients les
plus divers, un peu comme un Walt Disney. J'avoue, j'en redemande.